Un truc que les contributeurs de forums ou les éditeurs de blogs ne supportent pas, c’est bien l’adverposting. Cette approche de pied-nickelé de la communication se solde souvent par une lapidation en règle, voire par une modération immédiate. En agence, j’ai vu des chefs de projet tenter le coup avec maladresse et se faire honteusement repérer par les internautes. En fait, c’est comme subir la risée de tous en place publique.
L’adverposting, c’est quoi ?
Si le mot adverposting est du charabia pour vous, on peut le traduire par « commentaire sous-marin ». Ce type de pratique est courant chez les communicants et entrepreneurs amateurs, qui n’ont pas compris que l’adverposting peut détruire une image de marque en moins de 2 minutes. D’ailleurs, ils ne sont peut-être même pas au courant que le commentaire sous-marin est interdit en France.
Drapeau Blanc en parle justement : « Depuis la loi d’août dernier sur l’économie numérique, une directive européenne de 2005 a été transférée en droit français. Elle dit ceci : la publication de commentaires positifs pour son propre compte par une marque est une pratique qui s’apparente à de la concurrence déloyale. »
L’adverposting est plus ou moins subtil. Il y a ceux qui copient-collent leurs communiqués ou signalent « un super service trop fun avec des tas de bons plans !en commentaire ! » (j’en modère 2 ou 3 par mois, ils méritent des baffes), et ceux qui commentent plus ou moins constructivement en mettant bien leur marque en valeur. C’est déjà plus malin, pas très appréciable mais beaucoup moins dangereux.
Les dangers d’une mauvaise communication
La prise de parole d’une marque ou d’un de ses représentants sur le Web est à prendre avec beaucoup de précaution. Quelques-uns des clients pour lesquels j’ai travaillé ont réalisé, tard, que les premiers résultats sur Google étaient nocifs à leur réputation : forums et blogs se côtoient, où les avis d’utilisateurs lambda font parfois très mal à l’image.
On a aussi repéré des employés (cas extrême) insulter les internautes / clients mécontents, sans aucune modération ! Ou déniché quelques perles en matière de commentaires sous-marins, visant essentiellement à revaloriser l’entreprise dans une foule de critiques.
Bref, tout ça pour dire que non, ça ne sert à rien de semer de petits commentaires ridicules partout sur la toile sans réfléchir avant à la bonne prise de parole, au bon moment, au bon endroit, avec un contenu adapté. On dit qu’il faut tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler : c’est d’autant plus vrai pour une marque online.
Pour conclure
Alors comment faire pour se soigner de l’adverposting chronique ? « En prenant la parole… mais à visage découvert », comme le conseille Drapeau Blanc. Si vous n’avez rien à dire qui puisse intéresser l’utilisateur, ne dites rien. Dans le cas inverse, bas les masques, exprimez-vous convenablement, durablement.
Note : cet article s’adresse à certaines personnes qui m’ont sollicité pour de l’infiltration de forums (notamment), aux éditeurs écervelés qui font dans l’auto-promo à peine masquée et à d’anciens collègues, sympas mais maladroits.