Je vous avais interrogé, prévenu de la transition, et vous m’avez suivi jusqu’ici. Alors pour vous remercier, mais aussi pour rendre service aux éventuels blogueurs en herbe, j’ai décidé de vous livrer, dans cet article de fond, les étapes-clés d’un projet “iceberg” : le lancement de la nouvelle version du blog. De ma réflexion initiale à la promotion de cette nouvelle plateforme revue et corrigée, je décrypte pour vous les 10 points cruciaux de cet exercice gourmand en temps, en stratégie et en énergie. C’est parti !
1. Se poser les bonnes questions
Pour rappel, la version 1 du blog était hébergée sur la plateforme WordPress, avec tous les avantages et les contraintes que cela implique. J’avais acquis une petite réputation, recevais 250 à 300 visites par jour, profitais de backlinks de plus en plus nombreux. Mon Page Rank était encore bloqué à 3, mais il y avait de fortes chances pour qu’il monte rapidement. Sur certaines requêtes-clés, j’apparaissais en première page de Google, dans les 5 premières places et même parfois en tête. Bref, un contexte plus que positif qui m’annonçait des perspectives intéressantes.
Mais il y avait plusieurs ombres au tableau : l’impossibilité d’accéder au serveur, l’absence de statistiques de qualité, un choix en thèmes plutôt limité, un référencement pas assez optimisé… Et je souhaitais plus que tout développer ma ligne éditoriale, la rendre plus ambitieuse. Pas mal de contraintes qui commençaient à me prendre la tête sérieusement. Mais avant de prendre la décision d’une transition, il fallait que je sois certain de ne pas faire une grosse erreur. Je me suis donc posé les questions suivantes :
• Mes visiteurs vont-ils me suivre ?
• Comment ne pas perdre des abonnés newsletter ou rss ?
• Comment vais-je sauver et/ou récupérer mon positionnement sur Google ?
• Ai-je les capacités techniques d’assurer la création et la gestion d’un blog WordPress, hors de la plateforme ?
• Ai-je vraiment besoin de lancer une V2 ?
• Comment vais-je justifier le déménagement ?
2. Se faire la main avec WordPress
Doucement, mais sûrement. C’est avec ce parti pris que j’ai réservé un pack nom de domaine + hébergement. Avant tout, j’ai réfléchi au nom de domaine : je l’ai choisi explicite et optimisé pour les moteurs en prenant soin de séparer les mots-clés les plus importants par des tirets. J’ai ensuite téléchargé le CMS (Content Management System) de WordPress, pour ne pas être dépaysé et parce qu’il semble être le “nec plus ultra”. J’ai installé le CMS WordPress en galérant un peu, mais ça m’a permis de me faire la main avec les techniques de base.
3. Choisir le bon thème
À ce stade du développement de la V2, j’y allais pas à pas. En toute franchise, j’avais déjà fait le tour des meilleurs thèmes (gratuits) de WordPress et ciblé un trio de templates originaux et pertinents. J’ai finalement opté pour The Morning After, après l’avoir passé au crible des conditions sine qua non :
• Le lien fort entre son architecture type “magazine”, très professionnelle, et ma ligne éditoriale,
• Son aspect épuré et agréable, pour une lecture simple et efficace
• La présence d’un bloc identitaire cliquable à gauche, d’un menu horizontal et d’un champ de recherche à droite,
• Une distinction claire entre les principales rubriques, me permettant de réinventer la présentation de mes contenus éditoriaux,
• La présence d’une double sidebar, surmontée d’un encart descriptif (accueillant le visiteur de façon optimale) et offrant un bel espace pour mes widgets,
• La possibilité d’associer micro-images et posts, pour capter le regard du visiteur en des points d’intérêt.
Les seuls points noirs, déjà perçus avant d’interroger mes lecteurs et confirmés par ceux-ci :
• L’encart de présentation, étendu à l’horizontale,
• L’obligation de cliquer pour lire la suite d’un article,
• La largeur de page lorsque le lecteur se trouve ailleurs que sur la homepage,
• Une perte de proximité induite par le côté professionnel (rigide ?) de ce thème.
4. Tâter le terrain
Une fois ces considérations prises en compte, j’ai pris le parti de “flairer” l’opinion de mes lecteurs pour décider (ou non) de lancer une V2. Sachez qu’à cet instant, j’étais prêt à rester au stade du simple exercice si mes lecteurs montraient une quelconque hésitation ou irritation. Pour percevoir les premières impressions des visiteurs du blog, j’ai donc posté un article comprenant une capture écran du (futur) thème : j’y ai posé une simple question, “Êtes-vous prêt à suivre le blog s’il change d’adresse et de style ?”
Résultat : une vingtaine de réactions, toutes positives. Joie. Les commentaires, très constructifs pour la plupart, m’ont permis d’éviter quelques belles erreurs, dont le glissement au niveau du nom, que j’envisageais de transformer. Et vous n’êtes pas encore convaincu par le participatif ?
5. “Mettre les mains dans le cambouis”
Convaincu et même boosté par tant de retours encourageants (merci !), je suis passé à la vitesse supérieure en sécurisant et organisant le futur blog. J’ai donc :
• Installé les plugins fondamentaux de tout blog WordPress qui se respecte : Akismet pour l’anti-spam, WordPress Database Backup pour la sauvegarde, Viper’s Video Quicktag Migrator pour la publication de vidéos, Social Bookmarks pour le bookmarking, FeedStats pour les statistiques RSS, Google XML Sitemaps (activé plus tard) et All In One SEO pour le référencement.
• Mis en place Google Analytics en créant un compte et en insérant le code dans mes pages, pour un suivi complet de ma fréquentation.
• Créé les pages de bases : présentation, contact, en touchant légèrement au code de mon nouveau thème.
• Autorisé l’URL rewriting en allant dans les options de mon CMS, dans le but d’optimiser les adresses de mes pages et articles en les rendant “moteurs-friendly”.
6. Peaufiner la stratégie éditoriale
Certains seront surpris de voir la stratégie éditoriale apparaître en 6ème place de cette liste. Ma stratégie éditoriale était déjà définie en théorie, ne restait en fait qu’à amener les bonnes conditions à sa mise en place. Mes choix, dans l’ordre chronologique :
• Effectuer un recadrage au niveau du positionnement de mon blog, en adoptant une signature claire, descriptive et distinctive. J’avais à ce moment précis un regard assez riche sur mon passé éditorial (grâce à ma première année de blogging via la version 1), ce qui m’a permis de trouver rapidement et sans trop de difficultés la signature idéale. Si vous le souhaitez, je justifierai ce choix dans un prochain post ?
• Organiser ma ligne éditoriale par un rubriquage tenant compte de 3 critères : le design de mon blog, le squelette de mes contenus et une obligation d’évolution significative. Ce triptyque fondateur a mené à un chemin de fer en 3 grandes lignes : la mise en valeur du dernier post en “Une”, une tribune permanente pour les invités sous l’intitulé “Guest-post”, et un troisième niveau dédié aux infos flash ne nécessitant pas de développement particulier… les “brèves”. Bref, toujours plus de news, mais avec une organisation réfléchie, professionnelle et “sexy”.
• Partager plus d’expériences créatives avec mes lecteurs, principalement par des cas clients ou des focus sur certains travaux ; également apporter plus d’”insight” à mes actualités, pour donner de la vie à mes contenus.
• La restriction des catégories, avec comme objectif de ne pas dépasser les 15-20 catégories (ce qui est déjà trop, je l’avoue), là où je frisais auparavant la trentaine.
• Être plus “sociable”, c’est-à-dire accorder plus d’importance au networking, notamment par l’inclusion du bookmarking, d’un widget Twitter, de mon Ginger.
• Inciter plus fortement, mais sans en faire une obligation, à la fidélisation des visiteurs par la mise en valeur visible – mais sobre – des icônes d’abonnement au flux rss et à ma newsletter. L’offre d’abonnement passant nécessairement par la création d’un compte chez Feedburner et/ou Feedblitz !
7. Passer à l’étape “contenu”
Le blog était, à cet instant, une coquille vide, mais assez solide pour accueillir mes contenus visibles ou invisibles. Avant de lancer la phase de référencement, j’ai donc compilé mes anciens articles, fait un tri pour purger tout ça des “posts polluants” (trop courts, trop vagues, trop naïfs, trop faciles) puis intégré l’ensemble depuis mon administration. Inutile de préciser qu’il m’a fallu un weekend pour remettre en ligne ces posts.
Ensuite est venue l’étape de sélection des mots-clés, la rédaction des titres et méta-tags, lesquels ont été placés dans le code de mon blog. J’en profite pour rappeler que la rédaction de ces balises nécessite une connaissance des règles de bases de l’optimisation : positionnement, proximité et densité des mots-clés, longueur des contenus, accentuation, etc. Est obligatoire : un